D’abord « Société Française de Bienfaisance », puis « Association Française d’Entraide d’Athènes », et enfin « Association Française d’Entraide », autant d’évolutions pour toujours s’adapter aux normes grecques ainsi qu’aux besoins des personnes nécessiteuses.
La Société Française de Bienfaisance
Origines
La Société Française de Bienfaisance a été fondée en 1925. En cette période d’entre-deux guerres, beaucoup de Français se trouvaient en Grèce : des militaires, des Français catholiques revenus d’Asie Mineure en 1922 et installés dans les îles depuis lors, mais aussi des femmes alors gouvernantes dans des familles grecques aisées (rappelons qu’à cette époque le français tenait une place prépondérante dans l’éducation des classes dominantes). Les besoins d’aides étaient importants et se sont amplifiés après la seconde guerre mondiale. De nombreuses personnes se sont alors trouvées sans ressources ni travail, à cause entre autres des dévaluations successives de la drachme. Dans les années 1960, entre 40 et 50 personnes touchaient une allocation mensuelle fixe et des aides exceptionnelles étaient souvent accordées.
Ressources et aides
Les ressources de la Société Française de Bienfaisance provenaient essentiellement des cotisations de particuliers, de dons de banques et de grandes sociétés, et de subventions de l’état.
Suite à une nouvelle réglementation (1975), la Société Française de Bienfaisance aida plus de 80 personnes à faire valoir leurs droits à l’obtention d’une retraite vieillesse, leur permettant de toucher ainsi une pension décente.
Dans les années 1980, l’état français commença à verser une retraite-solidarité aux personnes âgées.
Transition
En janvier 1985, à la suite de l’Assemblée Générale du 12 décembre 1984, une association de droit grec fut créée, sous le nom d’ « Association Française d’Entraide d’Athènes ».
L’Association Française d’Entraide d’Athènes
Évolutions
En 1989 fut élue la première femme présidente de l’association. En effet, après avoir constaté que les bénévoles qui étaient le plus en relation avec les personnes en difficulté (on parlait alors de « dames visiteuses » et de « comité des dames ») étaient des femmes, on fit le choix de leur laisser désormais la présidence.
En 2003, afin d’obtenir un numéro d’immatriculation fiscale, et toujours dans le but de s’adapter et de rester conforme aux lois grecques, une actualisation des statuts de l’association fut nécessaire. L’association prit alors le nom d’ « Association Française d’Entraide ».
Les manifestations pour les allocataires
- En 1984 le premier « repas de Noël » fut organisé. Il eut lieu à l’Institut Français d’Athènes, et fut préparé et servi par les dames de l’Entraide. Il est, depuis 1988, totalement pris en charge par l’Ambassade de France, se perpétuant aujourd’hui sous le nom de « déjeuner de Noël ».
- En mai 1989 se déroula la première « sortie de printemps », excursion d’une journée au bord de l’eau.
Pour collecter des fonds
En plus des moyens déjà cités, de collectes de dons et de cotisations, et de la subvention versée par l’État français, un certain nombre de manifestations annuelles participent au financement des besoins de l’association :
- En juin 1988, 250 personnes participèrent à un « dîner au profit de l’Entraide », entraînant dès l’année suivante, en juin 1989, l’organisation de ce qui devint le traditionnel « gala annuel », soirée de prestige très appréciée de la communauté française d’Athènes et de ses sympathisants.
- La soirée du « Beaujolais Nouveau » a, quant à elle, vu le jour en 1993, à l’Hôtel Intercontinental. Depuis 1995 elle se déroule au Lycée Franco-Hellénique.